Xynthia : « Maman, elle monte quand la mer » ?

Les grandes marées de mercredi, jeudi et vendredi ont placé la Vendée sous haute surveillance par les autorités. Les habitants de la Faute sur mer et de l’Aiguillon sur mer ont, pour certains, été surpris de ce déploiement de moyens.

« Je trouve que c’est gaspiller de l'argent pour rien » nous confie Magali qui habite à la pointe de l’Aiguillon. « On ne risque rien si on n’a pas de vent du sud avec un coefficient de 116, on n'en a déjà eu.  »   

L’inquiétude des enfants reflète bien les séquelles toujours présentes pour les sinistrés de la tempête Xynthia. « Ils ont vu trop de choses médiatiques. La présence des hélicoptères sur la côte vendéenne et surtout sur les communes de la Faute sur mer et de l’Aiguillon sur mer a plus effrayé que rassurés les enfants ».

Depuis la tempête, Dorian quatre ans, fait attention à chaque marée. « Elle redescend, ça se voit, papa est revenu de la mer, ça va remonter. » Il connaît les marées, car il sait comment travaille son papa qui est mytiliculteur.

« Il y a toujours une psychologue qui vient à l'école. Mélissa, ma fille qui a huit ans, a failli perdre sa meilleure copine, ils ont eu 1,70 m d'eau et ont pu se réfugier à l'étage de leur maison » nous indique Magali. « Moi, j'ai investi dans un chien, mes enfants ont joué tout l'été avec pour ne plus penser à la tempête »

Le PPRI (prévention des risques d’inondation) mobilise les habitants

Les sinistrés sont toujours dans l’incertitude sur l’avenir qui leur est réservé surtout depuis qu’ils ont été informés des projets de PPRI.

Une grande manifestation est organisée le dimanche 12 septembre 2010 à 15 h devant les mairies de la Faute sur mer et de l’Aiguillon sur mer.

Le point de rencontre sera sur le grand pont à 15 h 30

Six mois après le drame qui a touché notre département, tous les sinistrés n’ont pas obtenu gain de cause et restent très attentifs.