La Roche-sur-Yon : des familles dorment dans la rue, car " la préfecture de Vendée est hors-la-loi".
En Vendée, un collectif s'est créé en appui aux travailleurs sociaux, concernant l'hébergement des demandeurs d'asile.
Depuis mai 2011, le Directeur du Samu Social de Vendée a alerté la préfecture du manque de financement et de l'absence de solutions pour le logement des demandeurs d'asile.
- Le collectif souligne que l'état n'assure pas ses obligations qui sont clairement définies par :
- La convention de Genève relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951
- L'alinéa 4 du préambule de la constitution de 1946
- La directive de l'Union Européenne 2003/29/9/CE du 27 janvier 2003, relative aux conditions et normes minimales d'accueil des demandeurs d'asile.
- L'article L-345-2-2 du code de l'action sociale et des familles.
Il n'appartient ni aux associations ni aux citoyens de se substituer à ces obligations.
Un collectif déterminé.
Actuellement, 48 personnes, hommes, femmes et enfants ne savent pas où dormir. « La préfecture de Vendée est hors-la-loi » indique Bernard Bulteau (photo) l'un des représentants du collectif. Des particuliers, des
paroisses catholiques, la mosquée de la Roche-sur-Yon ont donnés un hébergement provisoire à ces familles. La municipalité a également permis d'ouvrir les portes des centres de loisirs et
notamment celui de la Vallée Verte.
Pendant un peu plus d'un mois, le couloir de l'hôpital était le seul lieu où les gens pouvaient être à l'abri. Depuis, les familles sont réellement dehors.
Le collectif, qui est composé de 14 associations, a pour objectif de faire entendre raison à la préfecture afin qu'elle ne soit plus le hors-la-loi concernant les demandeurs d'asile.
Nous sommes restés jusqu'à 23 h ce mardi soir place Napoléon. Une famille composée du père, de la mère de deux jeunes
enfants s'installaient sur un banc face au kiosque pour y dormir. La famille était épuisée physiquement et psychologiquement. Alors qu'une vingtaine de personnes,
membres du collectif, était toujours présente, un homme sorti son accordéon et à apporter un peu de chaleur pendant que d'autres recherchaient désespérément une solution pour cette famille qui ne
pouvait pas dormir dans ces conditions.
L'un des enfants est venu s'asseoir à côté du musicien qui lui a proposé de prendre son accordéon pour jouer quelques notes. L'instant fut magique, très fort !
Quelques minutes plus tard, un autre membre du collectif arrive avec une bonne nouvelle : un particulier va héberger la famille jusqu'à lundi prochain. Le soulagement était visible sur tous les visages. Mais le travail du collectif ne s'arrête pas là, car d'autres familles sont concernées par ces problèmes de logement. Ils vont se réunir ce mercredi soir à partir de 18 h place Napoléon afin de continuer la mobilisation.