La mort annoncée de Canal 15 Vendée : la position de la Ville de la Roche-sur-Yon
Voici le communiqué de presse publié par la Ville de la Roche-sur-Yon hier, lundi 6 juin 2011. Pour nos nouveaux lecteurs, nous tenons à rappeler que mavillesolidaire est un site, un blog indépendant. Nous sommes solidaires avec tous les salariés de Canal 15 Vendée à qui nous pensons.
" Les difficultés financières de la chaîne locale sont confirmées et les déficits actuels et à venir ont été actés en AG cet après-midi. La Ville prend acte de l’impasse budgétaire dans laquelle se trouve Canal15 Vendée et de la décision des associés de ne pas poursuivre l’exploitation dans ces conditions.
Devenue SAS en 2010 pour réussir son passage à la TNT, Canal 15 ne parvient pas à l’équilibre malgré les soutiens réguliers apportés par la collectivité publique essentiellement la Ville de La Roche-sur-Yon et La Roche-sur-Yon Agglomération.
Cette situation n’est pas propre à La Roche-sur-Yon mais s’inscrit dans un contexte marqué par de nombreuses disparitions de télévisions locales en France (Nantes, Angers, Orléans…) . Le « modèle économique » a vécu et la pérennité du système n’est plus assurée faute de soutiens des sponsors et des annonceurs privés.
La Ville et l’agglomération de la Roche sur Yon ont fait savoir qu’elles ne peuvent, seules, continuer de résorber les déficits, alors que dans le même temps elles sont extrêmement contraintes par la conjoncture économique et le désengagement continu de l’État.
La Ville a adopté un budget 2011 qui prévoit, pour la 9ème année consécutive, de ne pas augmenter les taux d’imposition communaux, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages. Elle a fait le choix de privilégier l’économie et l’emploi, les équipements publics, l’éducation et le monde associatif.
Elle ne peut aller au-delà de la contribution importante apportée à Canal 15 Vendée (près d’un million d’euros au total pour 2010).
La Ville souhaite que tout soit mis en œuvre pour préserver au mieux les intérêts du personnel de la chaîne. Cette décision se veut d’abord responsable dans une période où la rareté des fonds publics impose, plus que jamais, à la collectivité une totale équité dans le soutien qu’elle apporte aux associations."
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