Grève à Impulsyon : les négociations au point mort !
Après une semaine de conflit, les salariés du réseau de transports urbains ont manifesté une nouvelle fois dans les rues de la Roche-sur-Yon.
C'est un dialogue de sourds qui s'est instauré entre les représentants de la RATP développement et les salariés qui n'en démordent pas. Cet après-midi encore, les
responsables du mouvement ont rencontré la direction de la Roche-sur-Yon accompagnée d'un représentant national du syndicat national des transports urbains.
" Il est comme un anormal qu'arrivé à un huitième jour de grève, il est anormal qu'un réseau de transport urbain soit bloqué sans signe de la direction.
Aujourd'hui, j'ai rencontré la direction ce matin en tête-à-tête pendant 2h30. On s'est heurté à un mur ! " commentait monsieur, Cevaer secrétaire national adjoint du CNTU syndicat national des transports urbains CFDT.
M. Cevaer explique aux salariés le résultat des négociations du jour.
D'un dialogue de sourds
Alors que les syndicats restent sur leur objectif d'une augmentation de 2,5 %, la direction ne veut pas aller au-delà de 1,8 % " tout en en sachant qu'ils ont à passif important à effacer, car depuis 2010, ils sont responsables d'une situation difficile. Ils ont une marge de confiance à redonner aux salariés ce qui est loin le d'être le cas."
"La direction avait la possibilité aujourd'hui d'effacer tout ce déficit, c'est malheureux mais, ils sont responsables de la situation." La CFDT,
seul syndicat représenté dans la société, qui a fait une proposition qui a été rejetée en bloc.
La tension était palpable auprès des salariés très inquiets devant ce black-out de la direction. La grève continue pour combien de temps encore ? « Nous allons pas mal lâcher maintenant, certainement pas ! » nous disait un chauffeur après la manifestation.
Les chauffeurs dorment à tour de rôle au siège d'impulsyon. Nous aurons l'occasion d'y revenir.
Un service minimum qui déroute les yonnais
Assis sur un banc non loin du rond-point de la Lune, nous avons rencontré un couple de retraités, yonnais, depuis un mois. Gaby, 87 ans et Francine, 82 ans habitaient à Paris. Lorsque l'on parle de la RATP, forcément, ils connaissent et ne sont pas surpris du conflit.
« Vous savez, cela fait un an que je ne conduis plus » nous confie Gaby. « Le bus pour nous, c'est important car, même si aujourd'hui nous sommes allés du bourg sous la roche où nous habitons au centre-ville à pied, prendre le bus est vraiment un moyen indispensable de se déplacer dans la ville. Nous ne savons pas combien de temps la grève va durercela va durer, mais nous comprenons la manifestation. »
Nous suivrons avec attention l'évolution du conflit et nous continuerons à publier les horaires des quelques bus qui circuleront pendant la grève.