La Roche-sur-Yon. Mobilisation autour du Pôle Culturel : les acteurs jouent leur partition !

Le Collectif culturel de la Roche-sur-Yon a  tenu une conférence de presse ce lundi afin de faire connaître son sentiment sur le pôle culturel qui fait débat aujourd’hui.

La surprise est venue des travaux du pôle culturel qui ne débutaient pas  et qui devaient rassembler l’école d’art et le conservatoire. «  On ne comprenait pas pourquoi. »

« Un abandon du projet serait un retour en arrière et remettrait en cause tout le travail engagé. » affirme le collectif qui a le souci de défendre « un établissement indispensable pour la ville, l’agglomération et le département. »

Les locaux du conservatoire ne sont plus adaptés aux besoins et au travail qui s’y fait au niveau de la vétusté et du nombre de places. « Le conservatoire n’est pas un bunker réservé à une élite, mais une maison ouverte sur la ville. »

Le conservatoire de la Roche-sur-Yon fait partie d’un maillage, sur tout le territoire, d’établissements qui sont visés par l’état en fonction d’un certain cahier des charges. Le classement du conservatoire avait été revalidé en 2012 sur un certain nombre de critères, dont la qualité et la formation des enseignants, sur le rayonnement et une exigence par rapport aux locaux. Ce classement a été validé par l’état sous réserve que le conservatoire ait accès à de nouveaux locaux dans un avenir proche. « Cela dépasse un projet d’équipe municipale à réaliser par une autre équipe municipale, car il s’agit d’un engagement d’une collectivité territoriale pour répondre à une mission de service  public » indique la présidente du FUSE. 

Les aspects financiers.

Jean-Luc Crozet, président de la Clef des chœurs et un inspecteur des finances publiques retraité (qui était en charge de la gestion des collectivités locales) a présenté les chiffres qui proviennent de délibérations de la municipalité, sur le site du ministère des Finances, sur le site de l’INSEE.

Le montant total des factures pour la construction du pôle culturel s'élève à 26 858 000 euros.

Sur ce montant, l'état reversera près de 4 millions d'euros au titre du FCTVA.

Les subventions (état, région et Europe) se montent à 4,7 millions d'euros dont 2,1 ont déjà été perçus.

Il faudra donc financer : 26 858 000 - 4 000 000 FCTVA - 4 700 000 de subventions, soit 18 000 000 d'euros, dont on peut soustraire les factures déjà payées s'élevant à 1,6 million d'euros. Il reste donc 16,4 Millions d'euros à trouver, pouvant être répartis sur 2014, 2015 et 2016, puisque le chantier doit durer 2 ans.

Le budget de la ville s'élève à 125 Millions d'euros en 2014 et sa capacité d'auto-financement est de 11,5 Millions d'euros dont il convient de retirer les remboursements des emprunts en cours s'élevant à 6,5 Millions d'euros, ce qui laisse 5 Millions d'euros nets disponibles pour financer de nouveaux projets.

La cession de l'actuel conservatoire et du local de danse de la rue Pasteur apporteront un financement complémentaire.

Un chiffre important : la dette communale moyenne par habitant en France, pour les 36 770 communes, est de 1440 euros, et pour la Roche-sur-Yon, ce montant est de 1231 euros, c'est une chose qui peut rassurer les Yonnais !

Nous pensons que le financement de ce projet est tout à fait possible et que Monsieur Bouard, et c'est bien normal, s'emploie à le sécuriser.

RENONCEMENT AU PROJET :

En cas de renoncement au projet, voici ce qu'il en coûtera aux Yonnais :

• Les factures déjà payées pour rien : 1,6 Millions d'euros (300 000 en 2012 et 1 305 000 en 2013)
• Le remboursement des subventions déjà perçues s'élevant à 2,1 Millions d'euros
• Le paiement des pénalités de dédit : entre 3 et 4 Millions d'euros
• La facture de 900 000 euros payée pour un projet commercial à la place de l'actuel conservatoire

Soit au total entre 7,6 et 8,6 Millions d'euros dépensés pour rien.

Un nouveau projet coûterait 2 Millions d'euros en frais d'étude, comme celui-ci.

L'impact serait considérable pour les entreprises qui avaient programmé ce chantier.

Le rendez-vous avec le Maire de la Roche-sur-Yon.

 Vendredi dernier les représentants du collectif ont été reçus par Luc Bouard à l’Hôtel de Ville. « Nous avons été bien reçus, écoutés. Il nous a indiqué qu’il n’était pas hostile au projet, qu’il s’interrogeait sur le financement, qu’il en cherchait d’autres et que la décision serait prise lors du conseil municipal du mercredi 25 juin 2014. »