Garage associatif : le moteur de l’insertion en panne à la Roche-sur-Yon.

Publié le par Le blog de ma ville solidaire - La Roche-sur-Yon

Ouest-France en a parlé, le Journal du Pays Yonnais également. Des voitures restent sur les parkings des cités, presque à l’abandon, au grand désarroi de leurs propriétaires qui ne peuvent payer l’entretien minimum, faute de moyens. Et pourtant un projet et des volontés existent pour aider nos concitoyens à se maintenir dans l’emploi.

Un garage associatif.

L’ASSDAC, l’association d’aide aux chômeurs a travaillé sur un projet de création d’un garage associatif en 2007, 2008.

L’idée était de permettre aux personnes qui n’ont pas les moyens financiers de réparer leur voiture de pouvoir le faire à moindre coût. Il aurait fallu, pour cela, être dans une démarche d’insertion, en situation de travail précaire ou sans emploi.

Au-delà du maintien en état des véhicules, l’acquisition de voiture aurait permis à ceux qui n’en ont pas d’acheter un véhicule en bon état à moindre coût. Des expériences existent et fonctionnent bien dans d’autres départements, alors pourquoi pas à la Roche-sur-Yon, en Vendée ?

Le projet a été soutenu financièrement par d’illustres fondations comme la Fondation de France, Vinci…

Auto-école sociale, prêt de scooter, initiatives dans certains quartiers de la Ville visant à permettre de remettre en état des vélos, des scooters, la demande est bel et bien présente, rassembler ces initiatives autour d’un garage associatif sous la forme d’un chantier d’insertion encadré par un professionnel est une nécessité dont l’idée est à reprendre par n’importe qui. L’idée oui, mais il faut aller jusqu’au bout, les belles paroles ne suffisent plus : il faut des actes des vrais.

L’ASSDAC, poussée par les fondations à utiliser l’argent qu’elles lui ont versé pour la création d’un garage, a mis en place un service mob’dac en achetant des véhicules, 5, et en les louant à faible coût à des demandeurs d’emploi ; un pansement sur une hémorragie.

Le budget d’un garage de ce type est d’environ 250 000 € une goutte d’eau pour une ville comme la Roche-sur-Yon et un service rendu à la population indispensable sans faire d’ombre aux professionnels (chez qui les bénéficiaires ne peuvent aller).

Tant d’énergie financière et humaine dépensée pour rien malgré les promesses des écrits* avec comme résultat un triste spectacle de personnes qui essayent de garder leur véhicule en bon état de marche le week-end sur leur parking.

« Je suis au chômage je ne peux pas faire réparer mon véhicule je n’en ai pas les moyens. Il faut que je change soit le joint de culasse soit le moteur, donc je le laisse sur le parking » indiquait Alain qui est… mécanicien de formation.

Mais combien y a-t-il d’Alain à la Roche-sur-Yon ?

Entre les deux tours de la campagne électorale, voilà un sujet concret de préoccupation des Yonnais. Un garage de ce type peut-être réalisé en 2014 sans problème encore faut-il en avoir la volonté, passer des paroles aux actes serait bénéfique à tous.

Un joli cadeau d’anniversaire pour l’ASSDAC qui « fête » ses 30 ans cette année.

*. Le soutien à la création d’un garage associatif était sur le programme du candidat Pierre Regnault en 2008…

André Picquenot
Président fondateur de l’ASSDAC (1984 – 1989) et (2006 – 2009).

 

Photo : image d'illustration.

Garage associatif : le moteur de l’insertion en panne à la Roche-sur-Yon.